Kita Yoshi. [E-C]

Chapitre Premier.
- Quand le petit canard devient Phoenix -


- Vous……Tout ceci n’est qu’entièrement votre faute…C’est à cause de vous que Kirie est mort, Ordure !

La Déesse de la nuit saisit délicatement son Katana datant de temps anciens voire immémoriaux, son regard écarlate toisant sauvagement l’être pitoyable lui faisant face, et vint soudainement abattre le garde de l’arme péremptoire sur le Manubrium de sa victime. Cette dernière, acculée par cet élan de violence, rencontra sèchement le mur posté derrière elle et laissa son dos lécher la matière rugueuse de la masse terne avant de voir son être entier affalé au sol. Ses iris couleur océan vinrent immédiatement dévorer la jeune fille, un sentiment de peur et d’incompréhension rongeant leur éclat aqueux. Mais où était donc passée la petite damoiselle docile et timide lui obéissant au doigt et à l’œil, il y à de cela peu de temps ? Avait-elle été étouffée par un amas de haine la noyant rageusement ; la plongeant dans les méandres d’un enfer immaculé d’où il est bien rude de s’évader ? Tant de questions, et si peu de réponses…

- Mais non, je… Kita…, Tenta-il d’articuler, la lame chatoyante venant à peine de frôler sa tendre nuque d’homme mûr.

- URUSAI !! Cessez donc un peu de faire votre innocent, cette fois-ci cela ne marchera pas. Il est trop tard pour discuter… "Otoosama"…

Esquissant un vil sourire dévoilant deux canines vengeresses et acérées, la belle Kunoichi aux seize années vint détailler chaque courbe dessinant le visage de son tuteur à l’aide de sa fidèle alliée de combat : Shizumane. Telle une mère attentionnée, elle fit défiler la lame du dit Katana le long des joues de son vis-à-vis d’un air protecteur, presque maternel…Puis, subitement, elle enfourna ses doigts fins dans la bouche de son cher père adoptif et en délogea sa langue rosée. L’homme attaqué la mordit alors, faisant jaillir le sang le long de ses lèvres pâles. Le liquide rougeâtre et chaud vint embellir le sourire de la belle, celle-là même qui coupa brutalement le membre râpeux du pauvre humain quelques instants plus tard, alors que ce dernier hurlait de douleur.

- Qui y’a-t-il, Shinru-sama ? Parlez donc plus fort… Je ne vous entends pas. Vous devriez peut-être me siffler ces quelques propos dans le creux de l’oreille, qui sait.

La jeune femme laissa alors échapper un léger rire, mêlant colère et satisfaction, le tout enrobé dans une note de plaisir sanguinaire. Se penchant au-dessus de son parent histoire de lécher le sang carmin ondulant sur sa frimousse de cinquantenaire, elle usa d’une patiente démoniaque tout en plantant avec finesse un simple petit scalpel dans l’épaule droite du bonhomme brun, se relevant ensuite calmement en écrasant par la même occasion le petit bout de chair tachant le sol.

- Je veux vous voir souffrir…Souffrez-donc, et endurez la même douleur que la mienne ! Aboya t-elle tout en administrant un féroce coup de pied dans le ventre de son interlocuteur, une flamme inextinguible animant son regard. Je vais entrer dans le groupe des Rokurei et nous verrons bien qui de nous deux avait raison ! Soyez prêt à me voir à nouveau…Vous qui m’avez enlevé frère et rêves…


Chapitre Deuxième.
- Le véritable lien du sang –
- Un an après -

Un an déjà. Une année de pures recherches destinées à assouvir le besoin de puissance d’une jeune demoiselle aux longues mèches cendrées, dans le but de renverser son père adoptif coupable d’un meurtre effroyable. Echappée de son village, Iwa, la voila qui erre seule depuis ce jour sanglant. Seule ? En fait non…Pas vraiment. Shuurei, un déserteur de Konoha, semble l’accompagner depuis quelques semaines seulement…


- Kita-channnnnn, attends-moi un peu s’il-te-plaît !

Roulant des yeux tout en laissant émerger un profond soupire de lassitude, la désignée acquiesça sagement quoiqu’à contrecœur et s’assit calmement sur l’une des nombreuses souches d’arbres déracinés peuplant la forêt avant d’orienter ses iris rubis en direction de l’adolescent haletant près de sa personne. Elle croisa alors ses bras sous sa poitrine peu généreuse, fusillant le jeunot d’un regard mécontent bien que presque rieur sans le montrer vraiment. Il est vrai qu’avoir un compagnon de route autre que son cher Katana prête au découragement…Cependant, ceci l’amusait quelques rares fois. Heureusement, d’ailleurs…

- Dis-moi Shuurei : Es-tu sûr de ne pas avoir du marbre à la place des pieds ? Je suis certaine qu’un escargot peut te battre à la course…

- Ehh ?! S’exclama le jeunot de quinze-ans, C’est méchant !

La Kunoichi esquissa secrètement un frêle sourire sincère et amical, riant tout aussi timidement alors que son camarade de voyage s’asseyait maladroitement sur le tronc couché et assaillit par la verdure. Ce dernier venait d’afficher un air boudeur sur son charmant visage, observant son interlocutrice en silence alors que celle-ci plongée ses iris sanguines dans le bleuté du ciel. Un soupire serein, un battement hâtif de cils face au soleil aveuglant, et la belle aux lames prit la parole une nouvelle fois.

- Shuurei…Quel est ton rêve ?

- Mon rêve ? Reprit l’intéressé tout en portant son index droit au niveau de son menton, Heu…Je ne sais pas vraiment. La seule chose que je sais, c’est qu’il faut absolument tout faire pour parvenir à réaliser ses rêves, sinon la vie ne vaut pas la peine d’être vécue. Et toi ?

A ces mots, les yeux de la jeune fille s’écarquillèrent alors qu’elle entrouvrait la bouche, à la fois surprise et troublée par cette réponse plus qu’inattendue. Baissant le regard, elle se mit à réfléchir intensément, se coupant du monde un instant. Les paroles de son pseudo ami l’avaient apparemment affectée, et elle se remémora plusieurs fois chaque parcelle de son ultime but. Un but sombre, certes. Et pour cela, elle se devait d’être dure comme la roche…pour ne pas être blessée à nouveau.

- Tu sais, Shuurei…Lorsque j’étais encore petite, j’entendais très souvent mon père adoptif parler des femmes. Il disait qu’elles étaient faibles, qu’elles ne servaient à rien sauf à prendre soin d’une maison. Restant silencieuse un court instant, elle ferma les yeux quelques microsecondes puis reprit. Mon rêve était alors de devenir une kunoichi renommée pouvant rivaliser avec les hommes. Tu imagines le calvaire…
Mon défunt frère, Kirie, avait un rêve lui-aussi. Il voulait renoncer à son statut de Ninja et devenir Samouraï…Il en est mort.

Le locuteur de quinze années baissa à son tour sa frimousse dépitée, longeant de son regard pastel le chemin menant vers l’inconnu. Il ne savait que dire, bien entendu, mais osa tout de même extirper de sa gorge un fragile « désolé » compatissant avant de rester coi. Son amie, quant à elle, était à présent parvenue à une cruelle décision : Elle allait fermer son cœur, devenir bien plus dure et cruelle envers ceux aptes à vouloir se mettre entre elle et son rêve…Tel était le prix à payer pour venger son frère.

- Si je ne peux être forte en tant que femme, je le serais en tant qu’homme ! Elle lança un regard en coin à son allié qui lui, semblait déconcerté par cette nouvelle. Mon père adoptif n’aura pas le dernier mot. Je deviendrai le plus puissant des ninjas et reviendrai le tuer de mes propres mains pour venger mon feu frère. Mon nom est Sai désormais, souviens-t-en. Et ne te mets en aucun cas en travers de ma route, ou je serais sans pitié.

- Hein ?! M-Mais, Kita-chan ! Débuta-t-il tout en se levant, accompagnant la demoiselle dans son mouvement destiné à quitter la souche, Tu es une femme voyons ! Tu ne pourras jamais dev…

Le bruit d’une lame. Une fissure dans le vent. Le silence. Puis une tête, rouge d’un sang vermillon, qui roule jusque sur le bas côté. Le corps du jeune homme tombe lourdement au sol, imprégnant la terre de son liquide coquelicot, et reste inerte. Son assassin range alors soigneusement son arme longue et fine, ses prunelles ardentes essayant de rester neutres malgré cet acte qu’il ne pensait jamais commettre contre une personne telle que Shuurei.

- Suffit.

Soupirant longuement, la jeune femme maintenant homme fit volte-face et emprunta le large chemin de terre, continuant son voyage en solitaire : Direction le village suivant...

Ce fut trois mois plus tard qu’elle rencontra enfin les membres de l’organisation Rokurei, seul clan pouvant la rendre plus forte, d’après elle. Dans le regard de leur chef, elle cru reconnaître l’éclat de détermination jadis présent dans celui de son défunt frère…

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Arigato Gozaimasu,
Natsuyaki Yossie-sama.
^^

Thank's, Pain-sama ! :3

Arigato Aiyon-sama ! :3

Oui, je vais éviter de flooder d’avantage.
Gomen nasai. ^^’

Arigato, Pain-sama.
Cependant, je pense qu’il y à un problème…
Voyez-vous, il me reste la partie « description physique » à faire. ^^’

Ok.
Merci beaucoup ! x3